Pour autant, il me semble indispensable de souligner qu'il ne remet nullement en cause ni les efforts accomplis en matière de maîtrise des dépenses ni l'objectif de retour à l'équilibre de nos comptes publics.
Tout d'abord, son incidence budgétaire est concentrée sur l'année 2009. L'état des finances publiques françaises montre combien nous avons souffert de la stratification de mesures, adaptées au moment où elles ont été prises mais jamais remises en cause par la suite. Aux États-Unis, si l'État fédéral a su par le passé utiliser l'arme budgétaire massivement, il a su tout aussi radicalement revenir sur les mesures prises quand elles n'étaient plus nécessaires. Aujourd'hui, toute l'idée du plan que nous vous présentons est d'injecter dans de larges proportions de l'argent frais sur une période courte, sans obérer l'avenir. Il ne s'agit surtout pas d'ajouter une nouvelle marche à la hausse au poids des dépenses publiques dans le PIB.
C'est bien l'esprit du cadre que la Commission européenne a défini autour de mesures rapides, ciblées et temporaires, cadre qui doit beaucoup, permettez-moi de le rappeler, à l'énergie du Président de la République et de Christine Lagarde.