Quand un pays dispose d'une indexation automatique des prestations sociales sur l'évolution des prix, il n'a pas les mêmes besoins qu'un pays où cette indexation n'existe pas. Il n'a pas besoin d'envisager une compensation spécifique de la perte de pouvoir d'achat des prestations sociales ; elle est d'ores et déjà prévue, comme je vous l'ai montré.
Quand un pays dispose d'une assurance chômage couvrant jusqu'à deux ans les personnes perdant leur emploi, il n'a pas les mêmes besoins qu'un pays où cette couverture n'est que de quelques semaines.
Quand un pays met en place le RSA et dispose d'une couverture efficace du chômage partiel, il n'a pas les mêmes besoins qu'un pays n'ayant pas de tels dispositifs pour lutter contre la précarité, accrue par la crise, des travailleurs pauvres.
La France possède un système de protection sociale avancé, qu'il s'agisse des retraites, du chômage ou des prestations sociales et nous pouvons en être fiers, je suis d'accord avec vous. Il nous donne la chance de pouvoir concentrer notre plan de relance sur l'investissement et de mobiliser notre trésorerie pour aider les entreprises à passer ce cap difficile. Il va de soi que la situation anglaise ou américaine, à laquelle vous faites curieusement si souvent référence, est bien différente.
Je voudrais maintenant évoquer l'impact du plan de relance sur nos finances publiques.
Avec 26 milliards d'euros, ce plan apporte un soutien massif à l'économie.