L'effet est estimé à 15 milliards d'euros en 2009 – j'y insiste : vous n'avez pas pu l'entendre, car vous étiez trop occupé à m'applaudir !
Ce choix de laisser jouer ce que les économistes appellent, de façon un peu obscure, les « stabilisateurs automatiques » se traduit par un accroissement du déficit dû aux pertes de recettes publiques et à l'augmentation de certaines dépenses sociales.
Les 26 milliards d'euros du plan de relance viennent donc s'ajouter à cette série de mesures que nous avons prises depuis notre arrivée. Au total, plus de 65 milliards d'euros sont injectés dans l'économie pour stimuler l'activité, l'emploi, l'investissement public et la solidarité : 50 milliards de manière directe et 15 milliards en moins de prélèvements sur les entreprises et les ménages par rapport à ce qu'ils auraient été en l'absence de crise. Sur ces 50 milliards, 45 % vont à l'activité économique et à l'emploi, 20 % à l'investissement public et 35 % à la solidarité et au logement, c'est-à-dire directement aux ménages.
Cela ne tient pas compte des mesures de garantie de prêt nécessaires au financement de l'économie que Patrick Devedjian vient de rappeler, dont la nature est très différente de celles que je viens d'indiquer : ces garanties et ces prêts ne sont pas sans contrepartie, ils sont rémunérés.
Certains nous opposeront encore, j'en suis sûr, que ce n'est pas assez pour la consommation…