Les dérives sont nombreuses et il convient d'y mettre un terme.
Ensuite, il faudrait rapidement élaborer un plan sur cinq ans de suppression des niches fiscales. On indiquerait aux Français un plan de décroissance progressive jusqu'à la suppression en cinq ans de la plupart de ces niches.
Enfin, le Conseil constitutionnel n'a pas accepté le plafonnement des déductions fiscales, mais ne peut-on trouver une solution acceptable et bénéfique pour les finances publiques en classant les réductions d'impôts en différents groupes et en les hiérarchisant ? Par ailleurs, je repose la question de l'imposition minimale. Vous avez écarté cette idée, madame, monsieur le ministre. Je souhaite qu'elle soit reconsidérée. N'ayons pas peur en ce domaine de briser des tabous. Les Français attendent plus de justice face à l'impôt.
Si je me permets ces suggestions, c'est parce que je suis convaincue que la grande majorité de nos concitoyens s'inquiète de notre dette excessive et de la situation des finances de notre pays. Or la charge de la dette augmente encore de 1,5 milliard d'euros dans ce budget.
Le creusement de la dette et une éventuelle montée supplémentaire des taux d'intérêts en 2008 ou plus tard ne feraient que renforcer ce péril.
Je salue donc aujourd'hui les éléments très positifs contenus dans ce projet de budget, mais je souhaite que notre assemblée apporte sa contribution à une plus grande réduction du déficit prévu. La campagne électorale que nous venons de vivre nous l'a montré : les Français attendent de nous ces efforts supplémentaires, et le redressement de notre pays est à ce prix. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)