Pourquoi, dans ce cas, ne pas parler aussi du budget impossible de 1997 et de la dissolution – je n'ai, pour ma part, qu'à m'en louer, puisqu'elle m'a permis d'entrer ici ?
Je vous affirme, sans risque d'être démenti, que les départements ne seront pas en mesure de faire face. Votre budget est un budget atypique, déconcertant car, en fait, le véritable budget a déjà été discuté au mois de juillet avec la loi TEPA et, malheureusement, il ne résout en rien les problèmes financiers de l'État. Ce budget est peut-être une bonne affaire pour les Français les plus favorisés, mais il n'apporte aucune amélioration pour les autres. Pis : il traduit une augmentation programmée de la fiscalité locale et donc une dégradation des services rendus.
J'ai bien entendu tout ce qui se disait pendant la précédente législature : les collectivités gérées par certains dont les impôts augmenteraient. Madame la ministre, vous deviez venir en Creuse en tant que ministre de l'agriculture ; vous n'en avez pas eu le temps, je ne vous en veux pas. Mais je vous invite à un déplacement de travail, technique, pour venir vous rendre compte de la différence entre le kilomètre de route par habitant dans un département comme le mien et dans les Hauts-de-Seine, par exemple ! Pour les uns, c'est 17 à 18 mètres de route par habitant, pour les autres 3 millimètres de route par habitant ! Et vous le savez : les routes, ça coûte cher !