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Intervention de Yves Censi

Réunion du 17 octobre 2007 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2008 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Censi :

Le projet de loi de finances que vous nous présentez, madame, monsieur les ministres, est l'expression de trois principes, que les Françaises et les Français ont approuvé il y a six mois.

Premier principe, le volontarisme, car vous soutenez la croissance en soutenant les Français. C'est en effet dans les mains de tous les Français que réside notre potentiel de création de richesses. Si l'opposition demande aux Français de lui faire confiance, de votre côté, madame la ministre, vous faites confiance aux Français, et l'on voit bien comment ce budget est destiné à les aider, dans leur ensemble, à aller de l'avant.

Deuxième principe, l'efficacité, car ce budget constitue un bon équilibre entre une saine gestion des comptes publics et le renforcement de nos performances économiques.

Troisième principe, enfin, l'équité, car vous rétablissez le respect du travail et de ses revenus tout en favorisant les mesures de retour à l'emploi, notamment pour ceux d'entre nous qui ont le plus besoin d'être accompagnés – Laurent Hénart vient d'y faire allusion.

Il y a six mois, notre pays était alors mobilisé autour d'un grand débat, celui des élections présidentielles et législatives. Deux projets ont été présentés, et c'est celui de notre majorité qui a été approuvé. Je veux d'abord préciser combien vous vous situez aujourd'hui dans le droit fil des attentes de nos concitoyens.

Nous sommes à l'oeuvre. Vous avez voulu, comme nous le voulons nous-mêmes, un projet de budget 2008 conforme à nos ambitions pour la France et pour les Français. Il ne peut y avoir de croissance sans libération du travail ni augmentation du pouvoir d'achat des ménages. Non seulement vous permettez une meilleure rétribution d'un surcroît de travail – depuis les lois Aubry, le budget de la nation était largement mobilisé pour empêcher les salariés de travailler, et ce pour un montant presque équivalent au déficit de l'État –, mais vous desserrez aussi l'étau des prélèvements qui pèse sur les salariés et les investisseurs.

Vous poursuivez en outre le redressement des finances publiques. Dans ce cadre, vous avez su vous appuyer sur les excellents résultats, issus des bonnes pratiques budgétaires qui étaient à l'oeuvre sous la précédente législature.

Gilles Carrez a rappelé qu'en 2006, contrairement à ce que claironne l'opposition, le déficit avait été ramené à 36 milliards d'euros en exécution budgétaire, alors que nous l'avions trouvé, à l'époque, à 50 milliards d'euros, avec un PIB pourtant bien inférieur en 2002. C'est sur la base de cette réussite des dernières années que, conformément à la volonté du pays, vous avez, avec le Gouvernement, choisi de prendre le tournant nécessaire pour aller plus loin dans l'amélioration de nos performances, que ces performances soient économiques, sociales ou fiscales.

C'est, sur ces plans, un budget qui tient bien ses promesses, car il y a effectivement un tournant, n'en déplaise au président Didier Migaud, qui, au-delà des talents qu'il exerce à la tête de la commission des finances, demeure un fer de lance de l'opposition – mais je suis sûr qu'il prendra cette remarque pour un compliment.

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