Monsieur le ministre, le projet de loi de finances que vous nous présentez fixe un certain nombre d'ambitions que nous pouvons volontiers partager.
Première ambition sur laquelle vous insistez : l'importance de l'objectif de maîtrise du taux des prélèvements obligatoires. Cette ambition n'est pas insignifiante quand on constate que l'évolution des prélèvements obligatoires s'est souvent faite en dépit même de notre volonté. Nous avons pu, au fil des années, choisir de baisser un certain nombre d'impôts et constater cependant l'augmentation du taux des prélèvements obligatoires.
Que vous fixiez comme objectif politique de premier plan, comme vous l'avez fait dans vos propos ces dernières semaines, la maîtrise et la baisse des prélèvements, c'est un choix que nous partageons. Mais, il vous faut toutefois prendre garde à un point qui, pour être technique, n'en a pas moins des effets politiques. Vous affirmez, et ce n'est que prudence et sagesse au regard de l'évolution des recettes en fonction de la croissance, que le taux d'élasticité des recettes est sous-évalué…