Je ne pense pas que l'inculture doive être la marque des députés.
On m'a opposé l'article de la Constitution disposant, depuis la réforme constitutionnelle de 1992, que la langue de la République est le français, ce que je n'ignorais pas. S'exprimer ici dans une autre langue n'empêche cependant pas la transcription au Journal officiel. Preuve en est le long discours tenu, le 7 juin 1994, dans cet hémicycle par le Président des États-Unis Bill Clinton, qui a été intégralement tenu et retranscrit en anglais. Et je serais, moi, censuré, alors que je tire ma légitimité du suffrage universel, comme tous nos collègues ici ? Je le comprends d'autant moins qu'en m'exprimant en anglais je pensais suivre l'exemple de Mme Lagarde, le talent et la maîtrise de la langue de Shakespeare en moins.
Je vous demande donc, monsieur le président, que justice me soit rendue.