Les biotechnologies sont porteuses de formidables espoirs, comme l'a dit Jean-Louis Borloo, et c'est pourquoi il faut continuer à développer notre recherche en agronomie, qui occupe déjà le deuxième rang mondial.
Mais parler des OGM en général n'a pas de sens. Chaque plante génétiquement modifiée est un cas particulier, qui doit faire l'objet d'un examen spécifique. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Il n'y a rien de commun entre des peupliers utilisés dans la fabrication de biocarburants, du tabac qui deviendra peut-être un médicament contre le cancer ou du maïs destiné à l'alimentation animale.
Si le Gouvernement, se fondant sur le principe de précaution, a fait le choix de suspendre la mise en culture du maïs Monsanto 810, il lance en même temps un signe très fort d'encouragement à tous les chercheurs, en débloquant, d'ici à 2011, 45 millions d'euros de crédits supplémentaires pour la recherche en biotechnologie végétale via l'Agence nationale de la recherche. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Cela dit, nos chercheurs ont besoin de sérénité pour travailler. Qu'ils renoncent ou que, pour avancer, ils soient contraints de s'expatrier signifierait que nous tournons le dos à notre avenir, et il n'en est pas question. Le texte sur les OGM qui sera examiné par votre assemblée doit concilier la transparence et la sécurité dont ils ont besoin pour leurs expériences. Ils doivent désormais pouvoir s'appuyer sur la confiance de la société française tout entière. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)