Nous sommes dans un contexte difficile de retournement du cours des produits laitiers. Les industriels ont donc été conduits à demander des baisses de prix d'achat aux producteurs. Hier soir, les discussions n'ont pas pu aboutir, ce que je regrette. Pour la collecte du dernier trimestre, les laiteries vont donc payer le lait collecté sur la base d'un prix qui ne satisfera pas les éleveurs. Je pense qu'il est impératif que le tarif de référence reste rémunérateur pour les éleveurs. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
Dans le cadre interprofessionnel que j'ai consolidé et en fonction de références que nous avons recréées, j'invite les différentes familles de la filière laitière à reprendre le plus rapidement possible les discussions et à poursuivre le dialogue jusqu'à ce que le juste prix soit trouvé.
Face aux nombreux aléas qu'Antoine Herth a appelés facteurs de « déstabilisation-stabilisation », je me suis également attaché à donner plus de force et de crédibilité à la politique de gestion des calamités agricoles et à construire un dispositif de prévention plus efficace. Les producteurs agricoles sont les plus fragiles, les plus vulnérables et, en même temps, les moins bien protégés. Si je veux laisser une trace de mon passage à ce poste, c'est aussi en mobilisant des crédits européens que j'y parviendrai.
À partir de 2013, il conviendra d'ouvrir un peu plus largement la porte sur les risques économiques, comme nous l'avons fait, s'agissant des aléas climatiques et sanitaires pour lesquels nous avons rénové plusieurs dispositions, dont l'épargne de précaution et la généralisation de l'assurance récoltes, sujet abordé par Jean-Pierre Decool que je remercie pour le travail qu'il a accompli dans le cadre du groupe d'étude. Nous avons majoré le taux pour les secteurs les plus exposés que sont la viticulture et les fruits et légumes ; cette mesure s'adresse également aux jeunes agriculteurs.
Nous allons créer une section sanitaire au sein du Fonds national de garantie contre les calamités agricoles. Là aussi, nous nous efforcerons de responsabiliser l'ensemble des filières.
Je répondrai d'un mot à Bernard Perrut sur la viticulture qui connaît aussi les risques que je viens d'évoquer.