…qui est probablement lu sur toutes les travées de cet hémicycle. Dans l'édition d'hier soir, le journaliste, après avoir dénoncé les méfaits économiques de ce projet de loi, aborde la question politique centrale qui nous occupe à l'article 8 :
« À cette dépendance économique va s'ajouter une dépendance politique avec la nomination et la révocation du président de France Télévisions par l'exécutif. Le CSA s'est certes trop souvent comporté comme un paravent du pouvoir en place, mais s'appuyer sur son manque d'indépendance » – que M. Boyon vient de démontrer – « pour justifier d'une telle reprise en main, c'est le vice qui se prévaut de ses propres turpitudes. Il fallait réformer le CSA, pas l'émasculer, en faire enfin une autorité vraiment indépendante comme il en existe dans les grandes démocraties européennes. Et, suprême hypocrisie, on nous explique que ce processus de nomination est encadré. » Mes collègues ont fort bien démontré que les paravents du CSA et de l'hypothétique refus des trois cinquièmes des deux commissions parlementaires ne tiennent pas la route. « Qui peut, continue le journaliste, sérieusement croire une seconde que ces paravents iront à l'encontre des choix du Président de la République ? »
La conclusion de l'article sera également celle de mon intervention, à laquelle je vous demande de réfléchir : « Si Nicolas Sarkozy se représente en 2012, la première chaîne privée sera dirigée par un de ses plus proches amis, et les chaînes publiques par l'homme qu'il aura désigné. Belle image d'une démocratie moderne ! La télévision publique est le bien de tous et non pas la propriété de quelqu'un. »