Madame la ministre, vous m'avez parlé d'une augmentation de 7 % de la consommation de médicaments dans les EHPAD. D'abord, s'agit-il d'une augmentation en valeur ou en volume ? Si c'est une augmentation en valeur, cela se comprend tout à fait, car les médicaments visant à traiter la maladie d'Alzheimer sont très chers, et contribuent donc forcément à augmenter l'enveloppe globale. Si c'est une augmentation en volume, elle est du même ordre que l'augmentation de la consommation en dehors des EHPAD. Pour l'ensemble de la population, en médecine de ville, l'augmentation en volume a été, en effet, de 7,1 % en 2007.
L'expérience de terrain montre que, globalement, les ordonnances délivrées à l'intérieur des EHPAD comportent moins de lignes « médicament » qu'en ville. Les médecins des EHPAD passent plus de temps à supprimer les médicaments en trop que ne le font les médecins de ville. Vous pouvez aller le vérifier, madame Bachelot.
Je crains que dans cet article, on n'utilise une mauvaise raison, les accidents iatrogéniques – alors que les systèmes existants fonctionnent très bien – pour justifier une mesure qui relève uniquement d'un souci de maîtrise budgétaire.
Je maintiens donc mon amendement de suppression.