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Intervention de Christian Estrosi

Réunion du 22 novembre 2007 à 21h30
Stabilité des institutions et transparence de la vie politique en polynésie française — Article 12

Christian Estrosi, secrétaire d'état chargé de l'outre-mer :

…et de respecter les Polynésiens, mais, avec vous, l'attitude politicienne revient toujours au galop !

Monsieur Buillard, j'ai entendu toute votre sagesse. J'irai plus loin que vous encore : les langues polynésiennes, c'est l'identité de la Polynésie française, que vous défendez, mais c'est aussi l'identité de la France. C'est un patrimoine national et, si nous ne garantissons pas sa transmission de génération en génération, la France risque de perdre un pan important de son héritage.

Grâce à la Polynésie française et à ses langues multiples – sont-elles quatre, cinq ou six ? –, la France, déjà riche de plusieurs autres langues régionales, dispose d'un patrimoine exceptionnel. Réfléchissons ensemble aux moyens de garantir qu'elles se transmettront de génération en génération et continueront de se pratiquer !

Grâce à une invitation amicale des élus de l'assemblée de Polynésie française, j'ai pu assister – je le revendique avec une certaine fierté – à des débats où j'ai entendu parler polynésien. Sans comprendre parfaitement cette langue, j'en connais certains mots, que j'ai appris à prononcer avec satisfaction, avec passion et même avec émotion. Par conséquent, je ne peux qu'affirmer mon attachement à sa pratique.

Mais, dans l'intérêt du polynésien, j'affirme, comme vous, monsieur Buillard, que nous n'avons pas le droit de lui faire courir le moindre risque constitutionnel. C'est pourquoi, comme vous m'y invitez, je pense qu'il faut réfléchir ensemble aux moyens qui nous permettront, dans les mois qui viennent, de trouver la meilleure proposition législative, voire constitutionnelle, pour garantir la pérennité de l'usage de la langue polynésienne. Je vous remercie de votre proposition, à laquelle je réponds favorablement. Je remercie également M. le rapporteur, qui nous évite d'exposer le moins du monde la langue polynésienne…

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