Un peu d'histoire : on nous demande une dissolution. Si le Président de la République prononce une dissolution, c'est un acte politique. On répond à une demande politique par un acte politique. Peut-on se permettre, dans une démocratie comme la nôtre, de dissoudre une assemblée qui a une légitimité et qui fonctionne, sur un simple geste politique ?
Par contre, si l'on constate une instabilité ou une incapacité du pays à poursuivre son développement économique et social, il convient d'y remédier en toute transparence. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de soumettre au Parlement le choix d'abréger le mandat de l'assemblée de Polynésie française après avoir modifié les règles du jeu institutionnel.
Je suis donc un peu surpris de constater qu'après avoir dénoncé le clientélisme et la corruption, l'opposition refuse aux Polynésiens la possibilité de choisir une nouvelle assemblée, fonctionnant sur de nouvelles bases, dans la transparence et avec un meilleur contrôle de la gestion publique.