Étant donné l'importance des interrogations des professionnels et plus largement de tous nos concitoyens apiculteurs amateurs, ma question pourrait aussi bien s'adresser à Mme la ministre de la santé, à Mme la secrétaire d'État à l'écologie, ou à vous, monsieur le ministre de l'agriculture.
Dans le contexte d'une prise de conscience massive de l'opinion face à tout ce qui peut créer une dégradation de l'environnement naturel ou favoriser des atteintes souvent irréversibles à la biodiversité de la planète, comment ne pas tenir compte des inquiétudes consécutives au déclin préoccupant des populations d'abeilles, dont on sait qu'elles constituent un véritable indicateur de la santé de notre environnement ?
Il est essentiel que notre pays prenne conscience de la nécessité de maintenir des modes de production respectueux de l'environnement, de la qualité et des savoir-faire propres aux terroirs. Or, depuis de nombreuses années, nous savons qu'il existe des interactions fortes entre les modes de production ou de consommation, et la diminution de la biodiversité, comme les affaires du Gaucho ou du Régent ont pu le mettre en évidence.
Des scientifiques ont émis des hypothèses concernant la diminution de la population des abeilles, et un certain nombre de causes peuvent expliquer ce phénomène, dont l'ampleur semble cependant dépasser de loin tout ce qui avait pu être observé dans le passé. En France, nous pouvons dire que, désormais, les menaces ont été prises au sérieux, et il est heureux que, dans le cadre des réflexions conduites au sein des groupes de travail du Grenelle de l'environnement, le principe de précaution en vienne à être retenu pour de nombreuses thématiques.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous indiquer, en l'état actuel des connaissances, quelles sont les pistes de recherche et quelles sont les mesures prises par les pouvoirs publics pour assurer la préservation des populations d'abeilles ?