Par l'intermédiaire de ses services centraux et déconcentrés ou du réseau d'agences qu'il a mis en place, l'État peut très efficacement réagir sur l'ensemble du territoire à l'irruption d'une crise. Les épizooties classiques, comme la menace nouvelle constituée par la grippe aviaire, ont montré l'efficacité des systèmes d'alerte, de prévention et d'éradication mis en place.
Toutefois, il apparaît que les mesures prises pourraient gagner encore en efficacité et en rapidité grâce à une meilleure coordination interministérielle, d'une part, et à une plus grande association des collectivités locales, notamment des communes, d'autre part.
Les maires sont en effet dotés de pouvoirs de police générale et spéciale, et leur intervention coordonnée et conjointe à celle de l'État permettrait, dans bon nombre de situations de crise, d'accroître la communication, la sensibilisation et, au final, l'efficacité des dispositifs retenus. À titre d'exemple, la distribution de comprimés d'iode en cas d'accident nucléaire ne pourrait certainement être réalisée dans de bonnes conditions sans l'implication effective des autorités locales.
C'est donc un problème d'organisation et de coordination des autorités qui est ici posé. Il ne vise qu'à améliorer dans la forme un système qui a montré son excellence sur le fond. C'est au nom de cette excellence, madame la ministre, monsieur le ministre, que nous soutiendrons le projet de budget que vous nous présentez ce soir. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)