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Intervention de Claude Leteurtre

Réunion du 7 novembre 2007 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2008 — Ouverture de la discussion

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Leteurtre :

Madame la présidente, madame et monsieur les ministres, mes chers collègues, en matière de sécurité sanitaire, notre pays dispose d'un ensemble de dispositifs de veille, d'alerte et de traitement parfaitement cohérent. C'est avec raison, me semble-t-il, que nous avons choisi de distinguer entre l'activité de veille et d'alerte, d'une part, et le traitement de l'urgence sanitaire, d'autre part. Nous avons aussi multiplié les agences afin d'essayer de coller au mieux aux diverses catégories de risques sanitaires auxquelles nous pourrions être confrontés. C'est ainsi qu'en l'état actuel des choses, trois ministères au moins sont concernés : la santé, l'agriculture et l'économie. Il faut bien évidemment y ajouter, même s'ils n'apparaissent pas budgétairement, l'intérieur et la défense.

Face à cette réalité du découpage administratif, je me demande s'il ne serait pas utile d'avoir une structure permanente de coordination de l'ensemble du dispositif de veille, d'alerte et d'intervention. Certes, nous connaissons les mérites de M. Didier Houssin ; certes, des comités interministériels assurent déjà la coordination de l'ensemble, mais il n'y a pas de véritable veille commune à l'ensemble des ministères concernés et, surtout, à toutes les agences existantes. Le passé récent nous a montré, en 2003, combien la coordination des acteurs est primordiale dans le traitement de l'urgence sanitaire.

Nous avons également besoin d'une véritable évaluation des actions menées dans le domaine de la sécurité sanitaire. Les coûts exposés le sont-ils pour un résultat probant et une efficacité réelle ? Nous avons trop souvent tendance à privilégier le risque zéro. Or il n'existe pas. Chercher à l'atteindre a un coût : cet argent ne pourrait-il être employé de manière plus utile ? De plus, l'aléatoire fait heureusement partie de notre vie. Faire croire que l'on pourrait tout prévoir serait une grave erreur. Personne ne peut affirmer que nous sommes à l'abri d'une nouvelle épidémie.

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