Cette décision, appliquée de façon uniforme, y compris dans les départements d'outre-mer, est catastrophique pour des milliers de personnes.
Nous savons déjà que le nombre de contrats uniques d'insertion, dispositif que la Réunion est le seul département d'outre-mer à expérimenter, est trop faible si on le rapporte au nombre de bénéficiaires du RMI. Tous les observateurs déplorent de même la chute des quotas des contrats d'accompagnement dans l'emploi, ou CAE. À Saint-Paul, par exemple, la dotation pour 2008 a été divisée par plus de trois, avec à peine 200 CAE d'un an, contre 630 en 2007.
Sans doute le pari du Gouvernement était-il de compenser la baisse des contrats aidés par les créations d'emplois que favoriserait la future loi-programme pour l'outre-mer. Force est de constater, à la fin de cette session parlementaire ordinaire, que cette loi-programme est toujours en cours d'élaboration.
Derrière ce décalage, il y a des hommes et des femmes, des pères et mères de famille et des jeunes qui veulent travailler mais qui, faute d'emplois disponibles, ne le peuvent pas ou ne le peuvent plus.
Ma question est simple : Pourquoi, en attendant la mise en oeuvre effective de la loi-programme pour l'outre-mer, n'augmenteriez-vous pas le nombre de contrats aidés ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine et sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)