La question qui se pose est en partie celle du mélange des genres. Ce n'est pas forcément aux bailleurs sociaux de rassurer les banquiers : il s'agit de deux responsabilités différentes. La tentation pourrait être forte de se préoccuper beaucoup moins de la solvabilité des emprunteurs, dès lors qu'ils bénéficieraient de la caution d'organismes collectifs tels que les bailleurs sociaux, qui plus est garantis par la CGLLS. Ces derniers n'ont pas forcément vocation à jouer un rôle de « caisse de réassurance ». Il y a là un mélange des genres qui n'est pas souhaitable. Laissons les banques faire leur travail.
J'ajoute que je ne suis pas de ceux qui ont déploré l'attitude raisonnable des banques dans un passé récent, car si elles n'avaient pas été raisonnables, la situation de l'immobilier serait sans doute beaucoup plus grave. Encore une fois, à chacun son métier. Je rappelle que la commission a émis un avis défavorable à l'amendement.