François Mitterrand n'a-t-il pas ouvert de nouveaux espaces de liberté ? N'a-t-il pas fait en sorte qu'il y ait une instance de régulation ? Ne disait-il pas, parce qu'il n'est pas meilleur que les autres : « Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser, et c'est pourquoi il faut mettre en place des contre-pouvoirs » ? C'était vrai avec François Mitterrand, c'est vrai aujourd'hui avec Nicolas Sarkozy, et cela sera encore vrai dans les trente années à venir. Même si l'on essayait d'imposer des choses à ce qui s'appelait alors la Haute Autorité, il était nécessaire qu'elle fût créée. Vous vous rappelez comment Michèle Cotta, qui en était la présidente, a résisté au Président de la République, qui ne voulait plus de Jean Drucker sur la 3.
Une instance de régulation a un sens. J'aimerais que nous en ayons une qui corresponde à la réalité, j'aimerais que son président soit un peu plus vif que celui que nous avons actuellement, qui a tendance à confondre indépendance et obéissance.