Il faut – sans doute le savez-vous – faire une place aux femmes. Or le Conseil pour la création artistique ne compte qu'une seule femme : Dominique Hervieu, directrice du Théâtre national de Chaillot, qui doit se sentir un peu seule et penser qu'elle sert d'alibi.
Voilà donc qu'arrive en France la conception de triste mémoire de la culture impulsée, inspirée et encadrée par l'État, conception qui était déjà en germe dans la lettre de mission que vous reçûtes, madame Albanel. L'État établit les critères permettant de distinguer la bonne culture et celle qui ne mérite pas le soutien des pouvoirs publics, comme, dans les textes sacrés, on distinguait le bon grain de l'ivraie ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Je n'ai jamais été idolâtre, mes chers collègues, ni de Brejnev, ni de Soljenitsyne ! Je suis un esprit libre ! Nous, parlementaires, qui n'avons pas de mandat impératif, avons le devoir de prétendre à l'indocilité pour bien représenter nos concitoyens, et non les intérêts privés et égoïstes du grand capital qu'incarnent les banquiers !