Madame Bello, ainsi que vous l'avez dit, des crédits ont été transférés du ministère de l'outre-mer vers le ministère de l'économie et, aujourd'hui, nous nous sentons pleinement responsables de ceux-ci.
La politique de l'emploi outre-mer s'inscrit dans la réalité économique des régions ultramarines, qui sont marquées par un taux de chômage plus élevé qu'en métropole et qui comptent un nombre important de chômeurs de longue durée, de bénéficiaires du RMI et de jeunes de moins de trente ans, dont beaucoup sont en situation d'échec scolaire.
Il faut reconnaître qu'un effort soutenu de l'État a permis, depuis quelques années, une amélioration sensible de la situation. Toutefois, le taux de chômage reste élevé. La poursuite de cet effort est donc un axe majeur de la politique de développement économique et social des régions d'outre-mer. Cela se traduit par deux actions complémentaires menées sur le marché du travail : une action structurelle, qui vise à créer des conditions favorables à l'emploi dans le secteur marchand, et une action conjoncturelle, destinée à favoriser l'accès et le retour à l'emploi des publics prioritaires.
Ainsi que vous l'avez indiqué, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2008, la quasi totalité des dispositifs propres à l'outre-mer ont été transférés du programme 138, géré par le secrétariat d'État à l'outre-mer, vers les programmes 102 et 103, gérés par le ministère de l'économie, des finances et de l'emploi.