Je ne reviendrai pas sur les nombreuses questions comme le financement ou la labellisation, que se posent les structures existantes et qui ont été soulevées au cours du débat. Je souhaite simplement attirer l'attention sur deux points. En premier lieu, il convient de veiller à ce que, dans les critères d'évaluation, la maison de l'emploi ne soit jamais considérée comme la seule institution à devoir obtenir des résultats, car elle est loin d'être le seul opérateur sur les territoires. Évitons qu'elle soit pénalisée.
D'autre part, j'insiste sur le risque de survalorisation de la charge administrative lié aux réponses concernant le cahier des charges, au regard de l'énergie à dépenser dans ces structures pour s'occuper des demandeurs d'emploi. Veillons à ce que ces démarches ne deviennent pas insupportables au plan administratif, parce que leur raison d'être est avant tout d'aider les gens à trouver du travail, plutôt que de répondre aux critères de l'administration – fussent-ils pertinents.
Outre ces deux alertes, je souhaite soulever la question de l'empilement des structures. En sus des PLIE, des PFIL ou des missions locales déjà évoquées, il existe une kyrielle de structures consacrées à ces questions. Maintiendra-t-on encore longtemps une telle diversité ? Comment la justifier ?
Enfin, monsieur le secrétaire d'État, quelles sont vos intentions quant aux instances qui appartiennent à la sphère préfectorale en matière d'emploi – je veux parler des commissions paritaires interprofessionnelles régionales de l'emploi, ou COPIRE, des comités départementaux et régionaux de la formation professionnelle, ou encore des conseils économiques et sociaux régionaux ? Il y a beaucoup trop d'acteurs dans notre système. Ne serait-il pas temps de les regrouper autour des maisons de l'emploi, qu'il s'agisse des acteurs associatifs ou des acteurs publics placés sous l'autorité des préfets ?