…l'essentiel des mesures contenues dans le texte ne répondent ni à l'ampleur ni à la nature du problème.
Ce texte est d'abord, son titre lui-même l'indique, dans le déni de la réalité quotidienne des violences scolaires. Vous commettez en effet plusieurs erreurs en prétendant « sanctuariser » les établissements à travers des mesures aggravant les peines encourues en cas d'intrusion.
La première – et peut-être la plus grave – est d'installer l'idée, ou plutôt d'entretenir le mythe d'une violence exogène, extérieure aux établissements, d'une violence qui ne serait qu'un avatar des violences urbaines et qu'on pourrait donc s'en protéger par l'enfermement, par des moyens techniques.
Or si des dispositifs techniques peuvent ponctuellement et localement se révéler utiles, la violence en milieu scolaire relève pour une très faible part d'intrusions : 6 % des cas seulement en France, et même seulement 2,2 % dans les collèges ruraux.