Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, une nouvelle fois, l'Assemblée nationale est appelée à légiférer sur les questions de sécurité. Ce texte qui sera, s'il est adopté, la quinzième loi sur la sécurité depuis 2002, répond à une commande du Président de la République, comme l'a avoué, dans l'élan de sa soudaine nomination, notre nouveau rapporteur. Il constitue une étape supplémentaire dans votre frénésie législative. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) En fait, si cette proposition n'avait qu'un seul objet, ce serait celui de masquer l'échec de votre majorité, en particulier de celui qui, ministre de l'intérieur dès 2002, a défendu une certaine conception de l'organisation des forces de l'ordre tout en se répandant en déclarations tapageuses et inefficaces.