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Intervention de Patrick Ollier

Réunion du 24 mars 2009 à 15h00
Débat sur les suites de la mission d'information sur les maisons de l'emploi

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Ollier, président de la commission des affaires économiques, de l'environnement et du territoire :

Merci de le confirmer. Il y a beaucoup à faire au niveau des instances décentralisées pour que nous ayons, nous, les élus locaux responsables de ces maisons de l'emploi, la certitude que nous jouons tous dans le même camp et que nous mettons nos efforts en commun pour lutter contre le chômage.

L'État doit donc exercer son autorité pour que les services qui ne sont pas aussi allants qu'ils devraient l'être soient recadrés sur leurs missions, car la réussite passe par le soutien de l'État.

Sur le budget, vous avez raison. Je cite mon exemple parce que je n'en connais pas tellement d'autres : j'attends encore pour notre maison de l'emploi le paiement de subventions de 2007 (« Moi aussi ! » sur divers bancs), 63 000 euros. Pour une petite maison de l'emploi comme la mienne, c'est énorme. Avant de critiquer et de dire que ça ne marche pas, l'État doit respecter les engagements pris et honorer les échéances de financement, car les collectivités territoriales n'ont pas forcément toutes les moyens de le faire à sa place.

Voilà des questions simples, posées par quelqu'un qui a un peu d'expérience de terrain depuis 1986 et qui voit comment les choses se passent.

Pour que les maisons de l'emploi aient une chance de réussir, il faut structurer le partenariat avec le Pôle emploi, à la condition que l'on se fixe des objectifs communs. Cette complémentarité sur le terrain passe par une coordination avec un coordinateur, qui puisse répartir les rôles des uns et des autres. Elle ne pourra exister que si l'on supprime d'autres acteurs qui ne sont pas toujours là.

Oui, madame la rapporteure, les PLIE doivent intégrer les maisons de l'emploi, ainsi que les missions locales. On ne peut être efficace si l'on continue à voir des instances se concurrencer, des présidents qui ne s'entendent pas et qui, bien souvent, ne se parlent pas, et des services qui ne travaillent pas toujours ensemble.

Nous devons avoir les mêmes objectifs, les mêmes modalités de financement, le même souci de complémentarité. Nous voulons aider l'État, nous voulons aussi que l'État nous aide.

Il faudra alors avoir un cahier des charges bien établi.

Jean-Paul Anciaux, qui a fait un travail remarquable sur le cahier des charges, et Marie-Christine Dalloz, qui a fait un rapport tout aussi remarquable, disent la même chose. Nous n'avons peut-être pas tort dès lors que nous disons tous la même chose.

Je souhaite que vous nous entendiez car les critères et le cahier des charges doivent être clairement établis par l'État. Nous sommes prêts à les respecter.

Plutôt que la confusion, je souhaite la clarification. Plutôt que l'incertitude dans les financements, la pérennisation. Plutôt que la dispersion, le rassemblement. À partir du moment où nous serons capables d'organiser cette complémentarité, les maisons de l'emploi fonctionneront bien. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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