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Intervention de Laurent Wauquiez

Réunion du 24 mars 2009 à 15h00
Débat sur les suites de la mission d'information sur les maisons de l'emploi

Laurent Wauquiez, secrétaire d'état chargé de l'emploi :

Monsieur le président, monsieur le président de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, monsieur le président de la commission des affaires économiques, madame la rapporteure, mesdames, messieurs les députés, permettez-moi tout d'abord de remercier Pierre Méhaignerie de cette intervention et de toutes ses interventions sur les sujets se rapportant à l'emploi : elles permettent de réintroduire une dimension sociale, absolument déterminante dans la période actuelle.

Avant de rentrer le coeur de sujet, je tiens à vous dire que je me réjouis de l'organisation de ce débat. Pour un membre du Gouvernement, c'est une première que de se soumettre à ce type d'exercice, exercice délicat car il suppose un jeu de questions-réponses extrêmement rapide. Sachez que je suis convaincu de l'intérêt de cette innovation de la réforme du Parlement qui permet d'obliger, je dis bien « obliger », le Gouvernement à rendre des comptes sur la mise en oeuvre de ses réformes et sur les suites à donner aux préconisations des rapports parlementaires. Pour l'ancien député que je suis, cela me semble de bon aloi pour le fonctionnement de notre démocratie.

C'est aussi pour moi l'occasion de remercier les parlementaires présents sur l'ensemble des bancs de cet hémicycle, qui figurent parmi les experts nationaux pour tout ce qui concerne les questions de l'emploi, qu'il s'agisse de l'emploi des jeunes, à travers les missions locales, des problématiques du service public de l'emploi, ou encore de l'emploi des seniors ou de la formation.

Je suis particulièrement heureux – et c'est un symbole, en cette période de crise – que l'un des premiers débats organisés dans ce cadre porte sur la question de l'emploi, plus précisément sur les maisons de l'emploi. Les parlementaires de tous les groupes se sont particulièrement investis en ce domaine, dès l'ouverture de ces structures. Je pense en particulier à Jean-Paul Anciaux, qui a été l'un des inspirateurs et des initiateurs de ce projet.

Vous continuez de le faire, maintenant que la création des pôles emploi a rendu nécessaire de faire un point sur le sujet, comme vous l'avez rappelé, monsieur le président. Je me réjouis que ce soit grâce à un amendement d'origine parlementaire, adopté dans le cadre de la loi relative à la fusion de l'ANPE et des Assedic, que les représentants des maisons de l'emploi puissent siéger au conseil national pour l'emploi.

De ce point de vue, les parlementaires ont effectué un travail important pour nous amener à réfléchir sur l'avenir des maisons de l'emploi.

cJe pense d'abord au travail conduit par Marie-Christine Dalloz, votre rapporteure, au nom de la commission des affaires sociales. J'y reviendrai plus précisément en répondant à son intervention. Je pense aussi au travail accompli par le président de la Commission nationale de labellisation des maisons de l'emploi, Jean-Paul Anciaux, qui a rendu au Gouvernement un rapport précieux sur le cahier des charges. Nous y reviendrons certainement, là encore.

Il convient de faire clairement le point sur la situation des maisons de l'emploi. Depuis leur création en 2005, le paysage institutionnel a considérablement changé. Pour être tout à fait honnête, nous devons reconnaître que les maisons de l'emploi étaient destinées à pallier le report de la fusion de l'ANPE et des Assedic. Nous avions effectivement quelque peu repoussé l'idée de la faisabilité de cette fusion qui était un défi d'ampleur. Depuis, le contexte a changé et un nouvel acteur issu de la fusion de l'ANPE et des Assedic s'est aujourd'hui installé dans le paysage : Pôle emploi. La question qui se pose est donc simple : que deviennent les maisons de l'emploi et comment s'assurer que nous ne laissons pas subsister une structure de plus, mais que nous utilisons, au contraire, ce qu'elles peuvent apporter en fonction des réalités de terrain ? Avec Christine Lagarde, nous avons opté pour un choix pragmatique. Les maisons de l'emploi ont été structurées, elles ont été créées sur le territoire. Plusieurs d'entre vous, qui sont ici présents, se sont investis. Il ne s'agit pas a priori – et ce pour trois raisons – de défaire des unités qui rendent concrètement des services sur le terrain.

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