Ce que vient de dire M. Eckert est extrêmement important. Nous ne cessons de pousser nos recherches le plus loin possible pour vous convaincre que nous avons raison et que les questions que nous avons adressées par écrit à tous les membres de l'Assemblée, notamment à ceux de la majorité, ne relèvent pas, contrairement à ce que vous affirmez, d'une tentative de manipulation, mais de notre volonté de faire connaître la vérité.
Ce soir, le président Ollier lui-même, avançant dans son raisonnement, a démontré – ce que confirme à l'instant l'intervention de M. Eckert – que notre interprétation est malheureusement la bonne. Au moment où la vérité éclate de façon indiscutable, nous ne pouvons pas continuer nos travaux comme si de rien n'était. Monsieur le président, je vous demande donc une suspension de séance pour réunir mon groupe, et je souhaite que le ministre, le président de la commission et le rapporteur se concertent pour donner une suite à nos interpellations. C'est absolument nécessaire pour conserver à nos débats leur caractère franc et sincère. Qu'on arrête de nous faire prendre les vessies pour des lanternes ! La vérité, qui s'est dévoilée d'heure en heure, se tient désormais devant nos yeux.
Si vous tenez à continuer ainsi, cela signifie que vous voulez faire passer quelque chose d'inacceptable. Prenez vos responsabilités : ou bien vous reconnaissez vous être trompés de bonne foi – ce qui devrait logiquement vous conduire à retirer ce texte – ou bien vous continuez, mais en étant conscients d'avoir à en assumer les conséquences. Pour ma part, confirmant la demande de M. Eckert, je demande une suspension de séance d'une demi-heure pour réunir mon groupe.