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Intervention de David Habib

Réunion du 24 mars 2009 à 15h00
Questions au gouvernement — Annonce de la fermeture de celanese pardies dans le béarn

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Habib :

Ma question s'adresse à M. le secrétaire d'État chargé de l'emploi et concerne l'entreprise Celanese Pardies dans le bassin de Lacq, dont la fermeture a été annoncée hier.

Dans ce dossier, on trouve toutes les tares, toutes les insuffisances de notre système économique et de votre politique.

Premièrement, une entreprise qui dégage des profits élevés – 20 % – et dont l'actionnaire annonce la fermeture parce que deux trimestres sont déficitaires.

Deuxièmement, 350 salariés sont « jetés », à qui l'on dit que l'usine fermera dans trois mois minimum et sept mois maximum, à condition que la paix sociale soit garantie. (« Scandaleux ! » sur les bancs du groupe SRC.)

Troisièmement, un produit, l'acide acétique, indispensable au secteur automobile, au textile et au bâtiment, est fabriqué en Europe dans cette seule usine béarnaise. Il serait demain importé des usines hors Communauté du même groupe Celanese, sans que l'État saisisse la Commission européenne et que celle-ci exprime la moindre réserve.

Quatrièmement, des collectivités locales ont proposé un plan maintenant l'emploi, sans que l'État participe à ce tour de table, alors que l'on nous dit que les instruments d'intervention existent.

Monsieur le secrétaire d'État, 350 salariés, qui ne fréquentent pas le Fouquet's (Protestations sur les bancs du groupe UMP – Applaudissements sur les bancs du groupe SRC) et qui « se lèvent tôt » sont concernés par cette fermeture, sans compter les 200 salariés de Yara et d'Air Liquide, qui forment avec Celanese Pardies un complexe chimique interdépendant.

Pour les Français, moins de deux ans après la présidentielle, la rupture n'est plus que la facture : la facture industrielle, la facture sociale. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)

Que comptez-vous faire, monsieur le secrétaire d'État ? Pouvez-vous nous dire que vous allez refuser ce plan social et accepter qu'un éventuel repreneur puisse racheter les actifs industriels de Celanese, alors que celle-ci a annoncé son refus ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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