Mon propos, mes chers collègues, sera en effet modéré. Quelques heures avant que nous ne commencions l'examen de votre budget, monsieur le ministre, le ministère de l'intérieur a envoyé des forces de police déloger des immigrés qui s'étaient installés rue de la Banque, en face de la Bourse, des immigrés sans toit condamnés à vivre dans des conditions absolument indignes. Votre méthode en dit long sur la politique d'immigration que vous voulez mener dans notre pays ! (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
La discussion sur le budget de l'immigration intervient dans une période de grande tension marquée par les récents débats sur l'identité nationale, la loi sur la fin programmée de l'immigration familiale et le funeste amendement sur l'ADN (« Ah ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire), le débat sur l'hébergement d'urgence, les rafles des sans-papiers, la mort d'une ouvrière sans-papiers d'origine chinoise, ou encore le récent rapport révélé par le quotidien Libération sur les listes de métiers concernés par les quotas.