Troisième pilier de cette politique d'immigration : le codéveloppement. Certes, ce programme est rattaché à la mission « Aide publique au développement », mais son pilotage et sa mise en oeuvre vont relever de la compétence du secrétariat général du ministère de l'immigration. Nous savons tous au sein de cet hémicycle qu'une politique maîtrisée de l'immigration passe d'abord et forcément par le développement des pays d'émigration. Aucune barrière ni aucun mur ne pourront endiguer totalement ces flux de population à l'avenir si nous ne traitons pas le problème à la source, et avec une extraordinaire détermination. De ce point de vue, nous nous félicitons de l'annonce faite par le Président de la République à Rabat de la tenue, dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, d'une conférence euro-africaine tendant à définir une gestion concertée des flux migratoires entre les deux rives de la Méditerranée.
De même, monsieur le ministre, nous nous félicitons des démarches que vous avez encore récemment entreprises en Afrique. La signature, le 26 octobre dernier au Congo, d'un accord sur la gestion concertée des flux migratoires, ainsi que la signature d'une convention de partenariat entre l'ANAEM et l'ERA – l'association Entreprendre et réussir en Afrique – en faveur de l'aide au retour volontaire des immigrés africains, marquent des avancées fondamentales pour notre pays. Il est en effet de notre responsabilité et de notre devoir d'éviter que des milliers de jeunes ne quittent leur pays d'origine pour rejoindre un pseudo-Eldorado.