Je vais revenir sur le même thème : cette revalorisation au 1er septembre ne permet pas de maintenir le pouvoir d'achat des retraites en 2008, sans compter qu'elle inclut une anticipation pour 2009. C'est encore pire ! Depuis 2002, les revalorisations ne compensent pas l'inflation de ces six ans : l'indice général des prix a progressé de 12,19 % tandis que les retraites n'augmentaient que de 10,82 %.
De plus, l'indice général des prix minimise le renchérissement des produits de première nécessité, dont les coûts se sont envolés depuis un an. Ainsi, de septembre 2007 à septembre 2008, les produits d'alimentation ont augmenté de 4,7 % et l'énergie de 14,2 %. Or ces dépenses sont incontournables et grèvent plus particulièrement le budget des personnes qui perçoivent une petite retraite, celles qui vont le plus souffrir du faible coup de pouce donné au 1er septembre. Vous comprendrez que nous trouvions cet effort plus que minime, totalement insuffisant compte tenu de la situation des retraités de notre pays.
Malheureusement, l'article 40 nous empêche de faire d'autres propositions. Nous ne pouvons même pas proposer de créer de nouvelles recettes – basées sur les stocks-options, par exemple – et d'augmenter d'autant les petits retraites de nos concitoyens. C'est regrettable. Nous aurions souhaité défendre ce genre de mesure par des amendements, et nous ne pouvons le faire que dans le cadre de la discussion sur les articles.