Mais le modèle social anglo-saxon est infiniment inférieur au nôtre.
Cette année, les prestations sociales vont beaucoup augmenter, non par le jeu d'une indexation automatique, mais par volonté délibérée. S'il y aura une hausse du montant du minimum vieillesse, de l'allocation pour adulte handicapé et des allocations familiales, c'est par choix du Gouvernement. Si une prime va être versée au mois d'avril pour anticiper la mise en oeuvre du RSA à partir du mois de juillet, c'est par choix du Gouvernement. Si une prime va être attribuée aux jeunes n'ayant travaillé qu'entre deux à quatre mois, sans pouvoir accéder au système d'assurance chômage, c'est par choix du Gouvernement. Ce sont autant de mesures qui bénéficieront aux Français qui en ont le plus besoin ou qui connaissent une situation sociale difficile. Je trouve injuste que vous n'en fassiez aucune mention et que vous vous contentiez de nous présenter comme étant uniquement tournés vers l'investissement privé, les entreprises et les Français les plus riches. Au contraire, notre gouvernement met l'accent sur des mesures de nature sociale.
En France, le taux de redistribution de la richesse nationale est très élevé, bien supérieur à ce qu'il est dans la plupart des autres pays, et nous devons naturellement en tenir compte dans les dispositifs que nous mettons en place.
Si les mesures fiscales visent à une relance par l'investissement, d'autres initiatives concourent à amoindrir les difficultés sociales des uns et des autres. Le Président a écouté nos concitoyens, il a entendu ce qu'ont dit les Français qui ont manifesté le 29 janvier. Le sommet social du 18 février a constitué une réponse forte, qui a été, je l'espère, à la hauteur des attentes. Il s'agit de sortir de la crise et non pas simplement de répondre à telle ou telle difficulté par des mesures conjoncturelles. C'est le sens de la réponse globale qu'apporte le Gouvernement.
S'agissant du bouclier fiscal, vous avez déroulé un argumentaire déjà bien rodé. Compte tenu du nombre de débats que nous avons eu à ce sujet depuis un an et demi, chacun sait à quoi s'en tenir.