Voilà sept jours que je suis ici, monsieur le ministre, mais je n'aurai pas l'occasion de participer à la discussion sur l'article 63 du projet de loi. En effet, vous l'avez fait réserver, ainsi que d'autres, et peu d'élus originaires des outre-mer seront présents dans l'hémicycle quand il viendra en discussion.
Je profite donc de ce que je suis encore présent pour dire un mot – auquel j'associe M. Fruteau et Mme Bello, élus de la Réunion – de cet article, qui porte sur les outre-mer, exception faite des départements français d'Amérique – Guadeloupe, Martinique et Guyane – et qui vise à réformer l'indemnité temporaire de retraite.
Je veux d'abord dénoncer une réforme menée avec brutalité, à la hussarde, sans concertation avec les partenaires sociaux ni les élus. Le document de travail préparé par le secrétariat d'État à l'outre-mer rappelle que des décisions avaient été annoncées en avril 2008 par le Président de la République. Mais celui-ci prévoyait alors, non de les inscrire dans la loi de financement de la sécurité sociale, mais de les renvoyer au rendez-vous de 2008 sur les retraites.