Face à la situation d'urgence, le Gouvernement est intervenu comme pompier et comme architecte. (« Oh ! » sur plusieurs bancs des groupes SRC et GDR.)
Comme pompiers, nous avons engagé plus de 50 milliards d'euros pour maintenir les circuits bancaires en état de financer la vie économique. Je le répète : prêter aux banques, ce n'est pas donner aux banquiers, c'est sauver les épargnants, les déposants et les entrepreneurs ; c'est sécuriser leurs dépôts, leurs épargnes, leurs emprunts et leurs investissements.
Nous avons également mis en place un plan d'action de 22 milliards d'euros pour venir en aide aux PME, dont nous savions très bien qu'elles seraient les premières à rencontrer des difficultés de financement. D'OSEO à la Caisse des dépôts et consignations, tous les acteurs publics du financement ont été mobilisés pour ce faire. En outre, le 4 décembre dernier, nous avons engagé un plan de relance de 26 milliards d'euros, largement axé sur l'investissement sur tout le territoire ; plus de 1 000 projets ont été identifiés, dont un certain nombre ont déjà commencé, comme l'indiquait tout à l'heure Patrick Devedjan lors des questions au Gouvernement.
Comme architecte, la France participe activement aux discussions sur la refondation du système financier international. Dès novembre 2007, nous avons lancé la concertation. J'étais à Londres ce week-end pour préparer, avec mes collègues ministres des Finances du G20, le sommet international du 2 avril, lequel est très attendu pour donner des signaux de confiance dans des domaines tels que la relance économique, la réglementation bancaire et financière – à l'échelon international, régional et national –, la gouvernance mondiale et le traitement des actifs des banques. Nous avons tous reconnu l'importance des plans de relance, qu'il convient de mettre en oeuvre le plus vite possible afin qu'ils produisent leurs effets les plus sensibles dès 2009 ; nous sommes convenus que le FMI était le mieux à même de les mesurer et de les comparer, sachant que ces plans, toutes données confondues – stabilisateurs automatiques et soutiens au financement –, s'élèvent respectivement à 29 % du PIB aux États-Unis et à 23 % dans l'Union européenne.