J'en reviens donc à votre contre-plan de relance.
Vous l'avez présenté quatre mois après la faillite de Lehmann Brothers, dans un contexte particulier pour l'histoire de votre famille politique. Mais, après tout, vous avez tout de même fait l'effort de formuler des propositions. Cela a pour nous un énorme avantage : permettre aux Français de comparer.
Le Premier ministre le rappelait avec un peu d'ironie : il est vrai que votre plan n'a pas fait l'unanimité dans votre parti si j'en crois les déclarations d'une grande cruauté de M. Rebsamen. Quant à Malek Boutih, il considère que ce plan « est une régression [qui] reprend des recettes usées ». (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.) J'aurais pu céder à la facilité en me contentant de citer ces réactions pour vous dire qu'après tout, le plan de relance du parti socialiste, ce sont encore les socialistes qui en parlent le mieux. Mais je vous invite à dédramatiser ces critiques à l'intérieur de votre famille politique parce qu'il ne faut pas être trop durs avec ceux d'entre vous qui ne partagent pas votre avis, ni même avec ceux qui nous ont rejoints ou qui auraient envie de le faire. Peut-être pensent-ils que ce qui compte, c'est de travailler pour la France ?