Cette volonté française de réguler la mondialisation, d'en moraliser les effets les plus contestables, fait honneur à notre pays. Pourquoi voulez-vous la passer sous silence ?
Vous auriez pu aussi vous féliciter de la mobilisation européenne dont notre pays fut l'artisan inlassable. Vous auriez pu vous féliciter de voir que notre système bancaire tenait mieux que les autres et que, grâce à la réactivité du Gouvernement, aucune panique ne s'était emparée de l'opinion publique. Vous auriez pu saluer certaines des mesures de notre plan de relance, comme celles en faveur des PME, du logement, de la filière automobile, des grandes infrastructures, du remboursement anticipé de la TVA aux collectivités territoriales, ou encore du revenu de solidarité active. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Mais non ! Rien ne trouve grâce à vos yeux, comme si la moindre concession était considérée comme une trahison, comme si l'idée même d'un consensus était, à vos yeux, une abdication ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Il est pourtant, mesdames et messieurs les députés de l'opposition, bien d'autres pays en Europe où majorité et opposition sont capables de s'accorder sur l'essentiel.
Et puis, je lis dans votre motion un appel vibrant à la liberté d'expression face à « un pouvoir qui supprimerait tous les contre-pouvoirs ». (« Oui ! » sur les bancs du groupe SRC.)