Depuis la mise en oeuvre de cette réforme, les Français ont donné à leurs enfants plus d'un milliard d'euros en quelques mois sous la forme de dons d'un montant moyen de 20 000 euros. Est-ce cela que vous voudriez abroger ?
Enfin, supprimer les mesures qui favorisent les investissements dans les PME en les rendant déductibles de l'ISF, ce serait une faute économique ! En 2008, un milliard d'euros de fonds propres ont été levés en faveur des PME grâce à cette réduction fiscale. À l'heure où la recherche de crédit est vitale pour nos entreprises, il serait aberrant de revenir sur cette disposition ! (« Très bien ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Voilà l'esprit de ce contre-plan dont je conteste la pertinence. Il a moins pour objectif de répondre à la crise que de réhabiliter le socialisme d'hier. L'un des vôtres, François Rebsamen, a estimé que ce contre-plan, ne « [comportait] aucune mesure novatrice et qu'on [pouvait] s'interroger sur son opportunité». J'en prends acte ! (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC. – Protestations sur les bancs du groupe SRC.)
L'opposition a l'art de déposer des motions de censure sur les mauvais sujets et aux mauvais moments. Hier, c'était sur l'Afghanistan, en plein coeur du conflit. Aujourd'hui, l'initiative est prise en plein coeur d'une crise mondiale !
Cette motion intervient cinq mois après la faillite de Lehman Brothers, quatre mois après le débat sur la crise financière qui s'est tenu ici même, trois mois après la présentation de notre plan de sécurisation du système bancaire, deux mois après la présentation de notre plan de relance et un mois après qu'il a commencé à être débattu par votre assemblée ! (Vifs applaudissements puis huées sur les bancs des groupes UMP et NC.)