C'est cette méthode qui, à l'évidence, ne passe plus. Entre deux élections présidentielles, il y a pourtant place pour un débat public. La vie politique ne se limite tout de même pas à l'élection d'un chef ! Pour nous, la démocratie demeure : la démocratie parlementaire avec les représentants du peuple, la démocratie sociale avec les partenaires sociaux, la démocratie participative avec les élus locaux, les associations et les citoyens. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Oui, il reste heureusement la démocratie, que nous sommes là pour défendre, ici, à l'Assemblée nationale.
Mes chers collègues, comme dans toutes les grandes épreuves que la France a traversées, la nation doit être tout entière mobilisée. Nos concitoyens doivent être réunis autour d'un grand projet qui nourrit l'espérance en un avenir commun. Notre pays a déjà montré qu'au-delà de ses divisions, il a les capacités, les atouts et les forces pour se mobiliser, ensemble !
Monsieur le Premier Ministre, vous nous demandez « l'union nationale », mais qu'entendez-vous par là ? Un plébiscite de votre politique ? Pour nous, cette crise n'est pas un accident regrettable. Elle est la conséquence d'une idéologie ultralibérale qui va jeter des centaines de milliers de femmes et d'hommes au chômage, des familles dans la pauvreté et la précarité, des jeunes dans les difficultés et la désespérance.