Nous sommes favorables à des aides aux entreprises, mais assorties de fortes contreparties. Monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs de la majorité, permettez-moi de vous poser la question : trouvez-vous normal que l'argent versé aux banques puisse encore servir à verser des dividendes, des parachutes dorés, des stock-options ou des retraites chapeaux sans que s'améliore même l'accès au crédit, qui est une exigence prioritaire ? (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Trouvez-vous acceptable que ne soit prévu aucun contrôle public de la façon dont l'argent des contribuables est utilisé ? Trouvez-vous juste de ne pas établir de différence entre les entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices dans l'outil de travail, l'embauche ou l'augmentation des salaires, et celles qui privilégient toujours la distribution de dividendes aux actionnaires ? Trouvez-vous crédible de prétendre, à l'instar du chef de l'État, rompre avec le capitalisme financier sans rien entreprendre contre les licenciements d'opportunité ou les licenciements boursiers ? Pour nous, c'est non ! Nous ne sommes pas d'accord avec cette façon de faire. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Enfin, à côté de cet investissement de l'ordre de 27 milliards d'euros, nous voulons soutenir la consommation des ménages en améliorant leur pouvoir d'achat et en offrant une aide accrue aux chômeurs.