…que vous devriez écouter et, pourquoi pas, entendre.
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, mesdames et messieurs de la majorité, une même nécessité s'impose à vous et à nous, celle de l'action. Acceptez donc que l'on puisse débattre, sans a priori, des analyses et des solutions qui la fondent. Acceptez donc une démocratie adulte où la majorité n'a pas forcément raison contre tous et l'opposition forcément tort contre vous. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Monsieur le Premier ministre, la crise économique et sociale était déjà installée en France avant que la crise financière, derrière laquelle vous voulez dissimuler vos erreurs, ne frappe le pays. Votre politique a placé la France en quasi-récession dès le début de l'année 2008. La consommation des ménages a reculé dès le premier trimestre. L'emploi salarié a baissé dès le second. Le pouvoir d'achat s'est forcément affaissé au même moment. Mais vous n'avez rien voulu voir.
Croissance, promettiez-vous ? Nous entrons en récession. Confiance, nous demandiez-vous ? C'est la défiance qui est au rendez-vous.