Le traité simplifié ne fait plus de la concurrence libre et non faussée un objectif de l'Union, il consacre l'accès universel aux services publics, il insiste sur la nécessité particulière de lutter contre le changement climatique et insère un article sur la solidarité entre les États membres en matière d'énergie.
Voilà la réalité et l'ambition du nouveau traité : il nous permettra d'avoir une Europe plus démocratique, plus efficace, plus juste et plus respectueuse des États, avec qui les rapports seront clarifiés. Mais, au-delà du texte et de son analyse, ce qui importe, c'est, comme Axel Poniatowski et Pierre Lequiller l'ont fait remarquer, qu'une page ait été tournée, celle d'une Europe paralysée depuis quinze ans, celle d'une Europe qui avait perdu de vue l'idéal européen, celui de Jean Monnet, de Schuman, de de Gaulle, de Mitterrand, mais aussi de Kant et de Victor Hugo.
Ce qui importe également, c'est que la France soit de retour en Europe et donc aussi dans le monde car, comme le disait si justement Jean Monnet, « la France ne peut être grande en dehors de l'Europe », l'Europe qui a été depuis soixante ans, qui est et qui restera notre meilleure garantie de prospérité, de paix, de solidarité et de liberté. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)