Mais comment est-elle de retour ? À travers une version minimaliste, qui a suscité, vous le savez, les réticences de la Belgique, du Luxembourg, de l'Italie, pays attachés à l'intégration européenne. Nous sommes en face d'un simple compromis pragmatique, rien de plus et rien de moins.
Quel point de vue peut-on donc en tirer ?
D'abord, comme l'a souligné Élisabeth Guigou, il faut juger aujourd'hui des conclusions et puis juger plus tard des résultats de la CIG. Attendons ces résultats. D'expérience, je sais qu'un tel exercice n'est pas technique mais politique. On peut craindre des régressions plutôt qu'espérer des progrès.
Par réalisme, je ne peux pas rejeter tout en bloc, mais, par idéalisme – et nous avons besoin d'idéalisme européen –, je ne peux pas non plus manifester d'enthousiasme pour ce qui constitue un repli stratégique sur une Europe largement intergouvernementale.