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Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 4 juillet 2007 à 15h00
Résultats du conseil européen des 21 et 22 juin 2007 concernant la réforme des traités — Déclaration du gouvernement et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères :

Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, la France est de retour par la grande porte dans la famille européenne. Alors que beaucoup le considéraient comme improbable voici encore quelques semaines, le traité simplifié sera bientôt une réalité puisque, après deux années de blocage, l'accord obtenu nous permet de tourner la page. L'Europe et les Européens peuvent à nouveau regarder l'avenir avec sérénité.

Il aura, cela a été souligné, fallu toute la détermination de la chancelière Angela Merkel et tout le volontarisme du Président de la République Nicolas Sarkozy pour convaincre nos partenaires européens – tous nos partenaires européens – qu'un accord était souhaitable et possible. Nous pouvons désormais envisager une relance de l'Europe grâce à des institutions rénovées qui permettront un fonctionnement plus efficace et plus démocratique de l'Union.

Je ne m'attarderai pas sur les avancées du traité simplifié qui permettront en particulier à l'Europe de peser davantage dans le monde. Grâce à l'instauration d'une présidence stable, pour une durée de deux ans et demi renouvelable une fois, l'Europe aura un visage sur la scène internationale. Quant au Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, le cumul de cette fonction avec celle de vice-président de la Commission lui assurera la légitimité internationale nécessaire.

Il y a deux ans, la Constitution européenne nous avait divisés. Aujourd'hui, le traité simplifié nous rassemble, car il dissipe des malentendus qui s'étaient installés au fil du temps, jusqu'à faire douter nos concitoyens. Pour beaucoup, l'Europe n'était plus une évidence. Or nous ne faisons pas l'Europe pour ajouter aux craintes et aux peurs suscitées par la mondialisation, mais pour protéger les peuples, pour promouvoir nos valeurs communes – la paix, la démocratie, l'État de droit – et pour rendre la mondialisation conforme à nos intérêts.

Nous ne devons pas construire l'Europe sur des dogmes, mais, bien au contraire, nous avons le devoir d'adapter et parfois même de réorienter certaines politiques de l'Union quand cela est manifestement nécessaire et lorsque les peuples nous en font la demande expresse.

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