Vous faites ce que vous pouvez, mais toujours dans la même direction et vers les mêmes catégories de personnes.
Vous n'êtes pas sans savoir qu'hier soir des incidents se sont déroulé à Montreuil – la presse en a parlé –, impliquant, entre autres personnes, des travailleurs sans papiers, c'est-à-dire des gens qui avaient du travail. Or, à ceux-là, vous ne donnez même pas une chance ! Vous les arrêtez, vous les mettez dans un centre de rétention – si vous n'en avez jamais visité, je vous recommande de le faire : cela vous édifiera – et ensuite, vous savez comment cela se passe : le juge se contente de dire : « Bonjour, quinze jours ! », ils sont emmenés et c'est l'avion.
Chacun peut le constater, en matière de respect des droits de la personne, votre politique est discriminatoire. Or on ne saurait accepter en ce domaine une politique à plusieurs vitesses, même si, j'en conviens, l'exemple que je viens de donner ne porte pas sur le sujet que nous évoquons. Toutefois, du point de la morale, il n'y a pas de différence : le respect du droit des hommes doit être le même. Si nous sommes indulgents dans certains cas, nous devons nous montrer généreux dans d'autres.