Cet amendement vise à réparer un oubli. (Sourires.) Je savais que cette remarque allait faire sourire, mais le sport, qui représente une partie importante du secteur de l'économie dans beaucoup de pays européens, compte trop peu en France. Dans l'Union européenne, l'économie du sport pèse pour environ 450 millions d'euros, c'est-à-dire 2,7 % du PIB, alors qu'elle ne représente que 1,7 % du PIB français. Cherchez l'erreur !
Depuis dix ans, si ce n'est plus, on n'a pas eu le courage de procéder aux réformes nécessaires. Mais l'Euro commence samedi. La France jouera lundi. En matière de sport, notre pays est en retard et le but de l'amendement est précisément de le rattraper.
Le montant des droits télévisuels du football a augmenté considérablement. Pour les quatre prochaines années, il atteindra 2,5 milliards. On le voit : contrairement à ce qu'on soutient parfois – quand on prétend que, pour des raisons culturelles, les Français aimeraient moins le football, le rugby ou le sport en général que d'autres peuples –, les meilleures audiences à la télévision, sur quelque chaîne que ce soit, sont toujours pour des matchs de football ou de rugby. Cela montre une très forte attente dans notre pays, où le sport représente d'ailleurs 350 000 emplois.
L'objectif de l'amendement est simple. Un débat dure depuis une dizaine d'années, entre les partisans du sport amateur…