Pour l'instant, il n'y a rien. Vous, vous proposez une pichenette. Cela ne fait pas le compte non plus.
Le second exemple est celui d'une entreprise qui, à Montreuil, emploie 70 salariés, dont une vingtaine de sans-papiers. Elle travaille pour une filiale d'un ami du Président, Martin Bouygues. Et que pensez-vous qu'il se passe ? Rien !
Moi, je pense qu'il faut frapper au coffre-fort, mais dans des proportions bien supérieures à ce que propose notre collègue Warsmann, pour que ce ne soit pas, en fin de compte, une taxe supplémentaire à payer.
Je pense qu'il faut aussi une autre peine. Pour les sans-papiers, votre gouvernement a mis au point les centres de rétention. Je propose de les conserver, afin d'y mettre non les sans-papiers mais les patrons voyous qui les emploient. On ferait ainsi – et je suis sûr que M. Tardy serait d'accord avec moi – disparaître cette espèce de patrons, espèce toxique comme dirait Xavier Bertrand. En effet, à une pénalité financière très supérieure à celle que propose notre collègue Warsmann s'ajouteraient l'internement – provisoire, bien sûr – et la stigmatisation sociale qui s'y attache. Je suis donc pour le maintien des centres de rétention qui existent déjà : qu'on en fasse sortir les sans-papiers, et qu'on y mette les patrons qui les emploient. On peut y mettre aussi quelques banquiers, qui financent lesdites entreprises !
Je ne suis pas pour sortir de la naïveté pour tomber dans la candeur, monsieur Warsmann.
(M. Alain Néri remplace Danièle Hoffman-Rispal au fauteuil de la présidence.)