Au Sénat, il y avait aussi des membres l'UMP. D'ailleurs, M. Devedjian avait dit qu'elle n'avait pas été votée ici parce que la détention provisoire est l'avatar de la lettre de cachet. Quoi qu'il en soit, pendant les huit mois qui ont précédé l'application du texte, le nombre des détentions provisoires a diminué très fortement. C'est donc que les magistrats sont sensibles aux messages qui leur sont adressés. Mais, à la suite de l'affreuse affaire Bonnal, il a de nouveau augmenté alors même que la loi existait. De tels éléments seraient à prendre en considération dans le cadre d'une étude d'impact. Il aurait été intéressant d'en discuter avec les magistrats. En tout cas, les chiffres français montrent bien que la multiplication ces dernières années des incarcérations, en particulier dans les conditions actuelles, n'a servi à rien pour enrayer l'augmentation des violences faites aux personnes.