Vous vous êtes enfermés dans votre logique du « travailler plus pour gagner plus », qui vous empêche de tenir compte des situations particulières. Dans des contextes spécifiques, le partage du temps de travail est assurément moins destructeur qu'une politique arc-boutée sur les exigences du libéralisme français. Du moins nous aurait-il permis d'éviter un appauvrissement des plus faibles.
Ce texte comporte une deuxième incohérence, l'absence du moindre signe concret d'une véritable politique de prévention des risques majeurs. Alors que nous venons de subir coup sur coup le passage du cyclone Dean et un séisme – la terre a encore tremblé aujourd'hui à la Martinique –, une politique responsable et solidaire devrait nous conduire à mobiliser des moyens exceptionnels pour la protection des populations.
Certes, il serait très inexact de dire que le Gouvernement ne s'est pas intéressé à la situation des populations sinistrées. Mais on ne peut pas non plus passer sous silence le fait que les 50 millions d'euros annoncés en compensation des sinistres s'accompagnent, pour 2008, d'une diminution du budget de l'outre-mer de 61 millions d'euros. Par ailleurs, comment justifier le fait qu'aucun plan séisme ne soit prévu en Martinique et que celui de la Guadeloupe n'ait toujours pas vu le jour ?
Un renforcement de la ligne budgétaire unique aurait donc constitué un signe positif dans ce collectif.