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Intervention de Patrick Roy

Réunion du 5 décembre 2007 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2007 — 4. discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Roy :

Vous ne comprenez pas que notre pays compte aujourd'hui des millions d'habitants qui vivent de plus en plus mal et qui, pour beaucoup, connaissent un état de véritable misère.

Quel est l'état de la France, après le vote de la funeste loi TEPA ? D'un côté, la situation des plus démunis empire ; même les classes moyennes doivent de plus en plus se serrer la ceinture. De l'autre, cela va encore mieux pour ceux qui étaient déjà riches et puissants.

En effet, quelle a été votre principale action en matière de justice fiscale ? Vous avez rendu, grâce au bouclier fiscal, de l'argent à des familles qui n'en avaient pas besoin. Dans le Nord, par exemple, une centaine de familles ont reçu en moyenne 100 000 euros. Comment peut-on leur rendre de l'argent quand tant de personnes souffrent et sont dans la misère ? Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette décision est injuste. Si au moins cette politique était efficace ! Mais ce n'est pas le cas : tous les analystes financiers s'accordent à dire qu'une fois encore, en 2007, la croissance sera inférieure à ce que vous espériez.

La baisse du chômage que vous nous annoncez devrait entraîner mécaniquement l'augmentation du pouvoir d'achat. Or, là encore, force est de constater que vous échouez : si le chômage baisse – en raison surtout des radiations –, le pouvoir d'achat des Français, en particulier celui des plus démunis et des classes moyennes, est en train de s'effondrer. Qui plus est, vous multipliez les mauvais coups, comme cette prétendue simplification du code du travail, que nous avons examinée hier, et qui vise en réalité à fusiller le droit du travail.

Quant aux mesures destinées à augmenter le pouvoir d'achat annoncées par notre Président, elles bénéficieront peut-être à quelques-uns, mais quand ? Un jour, peut-être, alors que c'est aujourd'hui que les Français en ont besoin. Par exemple, on ne sait pas quand le rachat des RTT sera possible, ni d'ailleurs à quel taux elles seront rachetées, puisque vous renvoyez le problème à la négociation. Or, actuellement, la trente-sixième heure est forcément payée en heure supplémentaire.

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